Le mouvement #StopHateForProfit commence à prendre de l’ampleur. Initié mi-juin à l’appel de l’association NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) ainsi que plusieurs autres organisations américaines engagées dans la lutte contre les discriminations, la liste des entreprises ayant annoncé la suspension de leurs investissements publicitaires sur les réseaux sociaux ne cesse de s’allonger.
L’objectif du mouvement Stop Hate For Profit est de boycotter les réseaux sociaux pour protester contre leur inaction face aux contenus racistes, haineux, extrêmes, diffamatoires et parfois même, appelant à la violence. C’est par exemple le cas d’une publication du président américain Donald Trump sur Facebook pendant les affrontements de Minneapolis (Minnesota) suite à la mort tragique de George Floyd le 25 mai dernier tué par un officier de police : “Quand les pillages démarrent, les tirs commencent. Merci !”.
Après les géants Coca-Cola, Honda, Starbucks ainsi que plusieurs dizaines d’autres grandes marques, le constructeur Ford vient lui aussi de rejoindre le mouvement et annonce que ses dépenses publicitaires sur les réseaux sociaux seront mises en stand-by pendant une durée d’au moins trente jours.
“Nous mettons en pause nos publicités sur tous les réseaux sociaux pendant 30 jours pour réévaluer notre présence sur ces plateformes” […] “Les contenus qui prônent la haine, la violence ou l’injustice raciale doivent être éradiqués”
Tous les réseaux sont concernés mais Facebook est particulièrement visé, pointé du doigt pour son laxisme et son refus de mettre en place un véritable dispositif de modération, au nom de la liberté d’expression.
Un boycott qui n’est pas sans conséquences : L’action Facebook a chuté de 7,75% vendredi 26 juin, ce qui a mécaniquement entraîné une perte de 7,2 milliards de dollars dans la fortune personnelle de Mark Zuckerberg sur cette même journée, selon le magazine Bloomberg.