À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, la candidate socialiste Anne Hidalgo peine à convaincre les sympathisants de gauche et plafonne à 2% d’intentions de vote dans les sondages. Mais l’actuelle maire de Paris l’assure : quoi qu’il se passe, elle ira jusqu’au bout.
Affaiblie par son bilan catastrophique à la tête de la mairie de Paris et notamment, sa politique ouvertement anti-voitures, Anne Hidalgo vient de faire une annonce surprenante sur l’avenir du boulevard périphérique parisien.
Si elle est élue présidente le 24 avril, l’anneau de bitume de 35 kilomètres qui entoure la capitale sera transformé en circuit automobile tous les dimanches et jours fériés de 10h à 18h toute l’année, et jusqu’à 19h en été. Une équipe municipale sera spécialement formée par des professionnels pour assurer la sécurité des participants et spectateurs de l’événement hebdomadaire.
Anne Hidalgo l’assure : Periph’Lib’ (le nom de code du dispositif) sera aussi bien ouvert aux véhicules électriques qu’aux véhicules thermiques, à condition qu’ils disposent d’une licence FFSA (Fédération Française du Sport Automobile).
L’objectif de cette mesure est évidement de redorer son image auprès des automobilistes et plus particulièrement, auprès des adeptes des sports mécaniques.
“Les conducteurs sont malmenés depuis des années au détriment des mobilités douces et il est temps de rééquilibrer un peu les choses” a t’elle précisé ce vendredi matin. “À Paris, je constate que nos aménagements de pistes cyclables perturbent fortement la circulation automobile, et je le regrette sincèrement […] Ce n’était pas l’objectif de départ”.
La candidate poursuit : “Je tiens tout de même à préciser qu’il s’agit d’une stratégie de mobilité qui m’a été imposée par mes adjoints écologistes (NDLR : EELV), sans l’aide desquels je n’aurais pu être réélue à la tête de la mairie en 2020″.
Interrogé au sujet du financement d’une telle transformation du boulevard urbain le plus fréquenté d’Europe, Anne Hidalgo s’est en revanche montrée très agacée : “Je n’ai rien contre les verts mais moi, ma famille politique, c’est le Parti Socialiste, bordel de merde !”, avant de pester : “Ils font chier ces écolos !”.
Qu’il s’agisse d’une véritable prise de conscience ou d’une mise en scène ridicule pour grapiller quelques précieuses voix à dix jours des élections, une chose est certaine : en cas d’élimination au premier tours de l’élection présidentielle le 10 avril prochain, le retour à temps plein dans son fauteuil de maire risque d’être chaotique.