Le Ministre de l’économie Bruno Le Maire va devoir s’habituer aux échecs. Celui qui promettait de “provoquer l’effondrement de l’économie russe” en la “mettant à genoux” au début du conflit russo-ukrainien à exhorté l’Allemagne, il y a quelques jours, à soutenir l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’UE en 2035. Selon lui, “Autoriser les voitures neuves thermiques à carburant synthétique après 2035 serait une faute environnementale“.
Coup de théâtre : si la Commission européenne ne devrait manifestement pas revenir sur l’accord d’interdiction des moteurs thermiques en 2035, cette dernière serait actuellement en train de plancher sur la rédaction d’un règlement délégué autorisant finalement l’utilisation de carburants de synthèse.
L’agence de presse Reuters a divulgué un projet de texte prévoyant explicitement la possibilité d’autoriser la vente de véhicules thermiques neufs après 2035. Une condition toutefois : les moteurs thermiques des voitures neuves ne devront fonctionner qu’avec ces carburants de synthèse. Par conséquent, les constructeurs automobiles seront dans l’obligation de développer un dispositif qui bloquera le démarrage du moteur si la moindre goutte de carburant fossile venait à être détectée dans le réservoir. D’après les journalistes de Reuters, l’Allemagne serait moyennement emballée par ces contraintes qui nécessiteront de devoir développer de nouveaux moteurs thermiques capables de différencier la nature du carburant utilisé.
Rappelons que les carburants de synthèse, également appelés e-carburants (e-fuels), comme le e-kérosène, le e-méthane ou le e-méthanol, sont fabriqués à partir de CO2 et d’hydrogène issu d’électricité renouvelable. En outre, de nombreuses études démontrent que les carburants de synthèse pourraient être plus écologiques que les voitures électriques. On avance.